Les qualités (surtout) et les défauts d’un potentiel bélier reproducteur mouton d’Ouessant. A bientôt deux ans, Fakir devient un bélier intéressant, présenté chez Ouessant d’Ailleurs pour la première fois. A suivre ces prochains mois…
Fakir, potentiel bélier reproducteur
Fakir n’est encore qu’un potentiel bélier reproducteur chez nos moutons d’Ouessant. C’est toutefois un bien beau bélier, il me semble, mais d’une beauté toute relative. Disons que je lui vois surtout des qualités, là où d’autres se pencheraient sur ses défauts. A chacun sa vision de l’élevage…
Mais la base semble assurée. A bientôt deux ans, Fakir est un bélier petit, léger et sans pendeloques. Il bénéficie aussi d’une belle laine noire intense et d’un très bon caractère. J’aime aussi son cornage qui, sans être d’une grande envergure, possède une section de corne puissante. Et ce cornage se distribue bien de part et d’autre de la tête.
Pourquoi tant d’hésitation…
Ces derniers mois, mes réserves se portaient sur son dos. L’an passé, celui-ci me paraissait bien trop long. De plus, sa croissance ne s’étant pas produite de manière harmonieuse, le développement de son arrière-main avait précédé celui de son avant-main. Il fût donc « surbâti » pendant quelques mois. Il était plus haut derrière que devant. Maintenant sorti de l’adolescence, son corps paraît plus équilibré. Je le regarde à nouveau comme un potentiel reproducteur en mon troupeau.
Et sa bouille m’interpelle, son visage me plaît. Bien sûr, c’est le mien, il est né chez moi, fils de Paulette et de père inconnu… A l’hiver 2015, je ne bénéficiais pas encore d’enclos me permettant de sélectionner les béliers reproducteurs. Mais la nature a bien fait les choses me semble-t-il. Cette reproduction « anarchique » m’a sans doute permis d’essayer des croisements que je n’aurais pas tentés sciemment. Il y a du bon à ne pas toujours diriger les choses et j’aime assez laisser un brin de hasard s’immiscer dans la reproduction de mes Ouessant.
De potentiel bélier reproducteur à bélier reproducteur avéré, il n’y a qu’une saillie…
Cette année, quelques agnelles ont manifesté des chaleurs tardives (voir l’article https://www.ouessant-d-ailleurs.ch/agnelles-d-ouessant-miniatures/) . Ainsi, je pourrai bien me retrouver bergère de plusieurs agneaux ayant échappé à la contrainte d’un père que j’avais choisi pour eux. Me plairont-ils? Fakir a-t-il pu saillir certaines d’entre elles? Dans le cas de Rodéo, la bergère l’a bien aidé en l’isolant une journée avec la belle.
En conséquence, un brin de suspens. Du suspens pour ce printemps tout d’abord. Quand j’accueillerai les naissances dont la date me permettra de déterminer le moment de la conception. Puis du suspens pour cet automne lorsque ces agneaux se seront un peu développés. Je pourrai alors commencer à rêver à leur futur…